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Michel Bier – Comité de sélection

Michel Bier – Comité de sélection

La Compétition Internationale, c’est une sélection de 54 films de 29 pays, opérée parmi 3889 films recus !

Michaël BierRéalisateur, scénariste, directeur de casting et véritable fidèle du festival, Michaël Bier se glisse dans un rôle tout nouveau pour cette 18e édition : membre du comité de sélection de la compétition internationale. En 2010, son film L’Heure bleue a reçu le prix de la meilleure interprétation féminine au festival et Une Séparation a été projeté en 2014. C’est à un vrai expert à qui nous avions confié la tâche importante de choisir les films en compétition internationale.

Comment se déroule la sélection des films ?

La sélection des films se fait en 3 tours. Au premier tour, il y avait 9 groupes (de 3 personnes) qui devaient regarder entre 250 et 350 films, pour n’en faire passer que 35 au second tour. Au deuxième tour, le nombre de films était encore réduit pour, lors du troisième tour, en arriver à la sélection finale. C’est fou, car de tous ces films que j’ai vus, il n’y a que 5-6 qui ont été finalement retenu.

Quelle est votre stratégie pour défendre votre coup de coeur ? Chantage ? Corruption ?

C’est drôle d’entendre les arguments que chacun donne pour faire passer son coup de coeur. Chacun a sa personnalité et son goût : les uns préfèrent l’humour, d’autres favorisent les films plus sérieux. J’ai défendu mes coups de coeur, mais on était loin de petits jeux d’alliance du genre « je passe ton film, si tu passes le mien… ».

Que retenez-vous de cette expérience ?

Cette tâche m’a permis de changer radicalement ma façon de voir : avant, quand un de mes films n’était pas sélectionné dans un festival, j’étais fort déçu. Maintenant je me rends compte qu’être sélectionné parmi des milliers de films dans un festival étranger, c’est un véritable miracle. En tant que réalisateur, chacun devrait faire partie d’un comité de sélection un jour, parce qu’on comprend mieux qu’un film peut être pris ou non pour d’autres raisons que seulement parce qu’il était bien ou pas.

Vous n’avez jamais regretté d’avoir accepté cette tâche colossale ?

Quand j’arrivais au 5e ou 6e film et que je voyais 27 minutes de films s’afficher, ça m’a parfois découragé. Mais bizarrement maintenant, après 4 mois à avoir regardé tous les jours ces courts métrages, j’ai presque un manque… Puis j’ai parlé autour de moi des courts métrages que j’ai vus, aux gens qui aiment le cinéma mais aussi à mes proches. Donc même au niveau social c’est chouette.

Qu’en est-il de vos projets futurs ?

D’abord, il y a mon court métrage « En dilettante » qui a été sélectionné en compétition nationale. En mai, je commence à réaliser mon premier long métrage, un film pas du tout classique, avec Erika Sainte, comédienne belge, et Vincent Solheid, artiste plasticien.