Latino

Le grand-père Florentino est gravement malade et son petit-fils Keyner doit prévenir ses oncles qui vivent dans un autre village de la région. Sans téléphone portable ni moto, Keyner va devoir se transformer en messager d’un autre temps. Dans un monde dans lequel la technologie nous sépare chaque jour de nous-mêmes et des autres, cette fable nous rappelle, avec une belle humanité, l’importance que revêt aussi bien l’expérience d’une transmission que la transmission d’une expérience.

Leonardo se rend avec sa mère et sa sœur dans leur maison secondaire. Gravement malade, il découvre que la cryogénisation constitue une possibilité tandis que sa sœur lui dédie une vidéo qu’elle filme avec son téléphone portable. Si l’argentique constituait l’embaumement du réel, Permanencia se propose de définir le numérique comme sa cryogénisation. La technique cinématographique évolue mais le cinéma a toujours pour but d’enregistrer le réel et, même s’il parle de la mort, de célébrer la vie.

Une vieille dame se souvient du parallèle qu’elle faisait, enfant, entre les humains et les numéros. Cette relation est illustrée par du matériel d’archive filmique et numérique, renforçant l’idée du passage du temps et des cycles de la vie. Dans ce film léger et profond, on passe des films tournés en super 8 de l’enfance aux vidéos filmées avec des portables de la vieillesse. Le devenir numérique de l’homme a cessé d’être une projection enfantine pour se convertir en une drôle de réalité.